Quatrième de couverture

Voulez vous savoir à quoi ressemble une Femme qui accomplit sa destinée ? Alors ouvrez ce livre et laissez-vous surprendre, puis prendre…

Vous ne pourrez faire autrement, car de page en page, d’image en image, c’est une Magie qui court, incarnée par ces Femmes donneuses de vie, aux cultures si différentes mais étrangement semblables, toutes reliées par cette mystérieuse profondeur d’où jaillit la vie...

Et puis il y a Marthe, la rebelle, qui a eu le courage de sortir du carcan étroit et des préjugés de sa famille, de rompre le silence et l’enfermement des Femmes qui se taisent depuis des générations, pour surgir au côté de Muriel sa créatrice et lui donner le support de chair de son personnage.

Et nous voilà, emportés au rythme de la quête passionnée de ces deux Femmes qui, au fil des accouchements, de rencontres en partages, de regards surpris en sourires donnés, naissent peu à peu à elles-mêmes, se reconnaissent et retrouvent la source de leur féminité.

Ce livre étonnant est un signe des temps à venir mais qui participe déjà de la “Vie nouvelle”, car il sort de la guerre des sexes, pour nous montrer aussi des Hommes n’hésitant pas à afficher et à vivre leur part de Féminin, en particulier dans l’expérience insolite de “la Couvade”.

Mais au delà du regard singulier d’une artiste, portant en elle la vision de son époque, ce livre a une valeur universelle. Il se situe au-delà du temps, quand le destin d’une femme rejoint celui de toutes les femmes, ces Femmes qui ont fait de Muriel la dépositaire du “Secret”, qui l’ont chargée d’une mission, essentielle dans ces “temps insensés”, celle de porter le message de la vie.

DDDD
Clin d’œil
de Frédérick Leboyer

Un bon livre n'a pas besoin de préface. Tout comme il suffit de prendre en mains un tout petit morceau d'un lainage pour en connaître la qualité, une page d'un texte permet de dire si elle est d'un véritable écrivain. Chère Muriel, je crois bien que c'est le cas.
Vos phrases chantent, elles ont un souffle, un rythme qui font que l'on est d'emblée pris par le plaisir de vous lire. Lequel n'a rien à voir avec l'information. Car quand vous écrivez que “tant de femmes, de vraies femmes de tous les pays du monde entier savent encore se chuchoter : vous savez c'est extraordinaire de donner la vie”, alors on se sent comme rassuré, consolé.

Londres, 18 août 1998
Introduction de Patrice van Eersel
L’histoire de Muriel B. del V. signale un moment charnière dans la saga millénaire de l’enfantement. C’est le moment où la puissance d’intervention des techniciens médicaux est devenue telle, qu’elle fait jaillir la question de la “toute-puissance” humaine au beau milieu du théâtre le plus sacré qui soit : celui de la naissance. Cette irruption et ce questionnement prennent toutes sortes de visages : fécondation in vitro, grossesse médicalement assistée, anesthésie péridurale, aide à la prématurité si avancée que l’on peut aujourd’hui faire survivre des bébés de cinq cents grammes ! D’une certaine façon, on pourrait donc dire que jamais dans l’histoire humaine la sollicitude et le confort permis par l’ingéniosité d’Homo Sapiens sapiens, n’avaient à ce point bénéficié aux femmes dans l’accomplissement de leur œuvre cruciale, celle dont nous sommes tous issus : l’enfantement.
Voire ! Tout cela serait à la rigueur vrai, à condition que les acteurs et les actrices du mouvement en cours soient humblement conscients de l’énormité de leur ambition et sachent qu’aucune innovation durable – depuis le Big Bang ! – ne s’est faite sans tenir compte, avec une modestie et une minutiosité totales, de tout ce qui s’est fait “avant”, autrement dit sans s’inscrire très scrupuleusement dans les pas et dans les règles de la Vie - dont les vraies traditions sont nourries. Sans quoi, la toute-puissance “techno” pourrait brutalement se retourner en piège aux mâchoires très cruelles.
Cela semble évident à qui prend un minimum de recul. Mais l’humanité est ainsi faite, prométhéenne jusque dans ses fibres supposées les plus raisonnables, qu’il lui faut systématiquement outrepasser la limite et, négligeant notamment les avertissements des observateurs de la nature, provoquer de terrifiants dégats avant d’obtempérer pour “découvrir”, ou plutôt éternellement redécouvrir, les lois du monde.

Ce mouvement d’innovation passant par la récapitulation (l’expression est de la paléontologue Anne Dambricourt), Muriel B. del V. l’a connu dans sa chair. Jeune femme moderne s’il en est, reporteuse, baroudeuse, ouverte aux risques de la grande aventure, elle fut l’une des pionnières – enthousiaste ! – de la procréation médicalement assistée, en France.


Le vertige qui la faucha dans son parcours, au moment où elle croyait que tout était “réglé”, fut à la mesure de cet enthousiasme. Elle frôla le gouffre. Par chance, elle s’en sortit – ainsi que son enfant. Mais il lui fut impossible de simplement “passer l’éponge”. Désormais, toute la vie avait une autre couleur. Elle se sentait habitée par un projet fabuleux, presque mythique : retrouver les traces des anciennes matrones, dans les vestiges des rares cultures demeurées liées aux plus grandes traditions. Tout en démarrant un parcours professionnel radicalement nouveau – qui, de reporter, allait l’amener à devenir infirmière, – elle partit donc pour un long voyage autour du monde, mue par un désir irrésistible, à la recherche de la sagesse et des secrets immémoriaux des femmes de toujours. Le résultat est ce livre auquel je souhaite longue vie !

Paris, 27 novembre 2000


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